A bord du taxi entre Boulmane et la vallée on fait connaissance avec Daouda, un musicien berbère co-propriétaire d'une auberge ; Mustapha nous négocie la chambre à très bon prix. Les chambres restantes sont occupées par un groupe dont les enfants turbulents, entre cacophonie d'instruments et course autour du poteau du salon, nous donnent mal à la tête. Le lendemain matin on entreprend une rando débutant à l'arrière de l'hotel. Après avoir traversé la rivière on apercoit un caméléon ayant quitté une plante vers un rocher, passant graduellement du vert au gris. Le chemin est bordé à gauche par des formations rocheusesaux formes étranges parsemés de petites cavernes utilisées par les berbères. A droite une rivière traverse une mosaique de cultures de différents verts. On regarde à gauche, puis à droite : on se croirait dans deux pays différents, c'est fou! Après avoir croisé une sauterelle aussi grosse que ma main, on enjambe une cascade et on observe les dizaines de jranas (grenouilles) y nageant. Des casbah brun-orangé surplombent la vallée et de jolies fleurs sauvages blanches, jaunes, orange, rouge et mauves viennent compléter le paysage. La randonnée se termine au village, ou on fait du stop pour revenir. Deux touristes casablancais très gentils d'une cinquantaine d'années nous embarquent et on file vers les hautes gorges. On prend le thé ensemble en discutant puis ils nous ramènent à l'auberge.
Le lendemain matin on se joint à Daouda qui nous amène à la Vallée des Roses ou il doit aller payer un chameau. La vallée ressemble un peu à celle du Dadès, mais en un peu moins merveilleux. Sa particularité réside dans son nombre de rosiers, qui doivent être d'une grande beauté lorsqu'ils sont en fleurs. On était tout juste avant la floraison, alors on vit seulement que quelques boutons. On fait une autre petite rando puis on revint en camionette de berbères. Au village j'achète des trucs à la rose pour ma mouman et ma sister.
Le matin suivant on entreprend une rando dans les canyons, ou se trouvent les doigts des singes, rochers ressemblant à des mains gantées comme celles des primates. On traverse de pierre en pierre pour ne pas se mouiller les pieds. On se glisse entre et sous des espaces quelques fois assez restreints. Des énormes rochers bloquent le chemin et on s'aide mutuellement pour grimper les parois. On doit même monter assis dans les airs, le dos acôté sur une paroi, les pieds contre l'autre. Très cool on se croirait dans un jeu vidéo ; trop le fun pour des enfants. On poursuit mais le chemin devient de plus en plus abrupte. On échappe notre bouteille d'eau vide qui dégringole. Hmmm C'est un peu dangereux ici. On monte ou pas? Ca serait surement faisable, avec une corde et un casque j'hésiterais pas, mais comme ça pas sure.. Je pense à mes parents, j'entends la voix de mon popa qui dit C'est assez là Isa, descend. Tant pis, on rebrousse chemin et on remonte par un autre sentier. (Parenthèse, il m'arrive aussi d'entrendre la voix de ma mère qui dit Enlève ta casquette! lorsque que je m'en vais pour prendre une photo avec une casquette) ;)
photos ici:
http://picasaweb.google.fr/IzzabelleM/Maroc_DadesOuarzazate
mardi 8 avril 2008
Vallée du Dadès
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