vendredi 18 avril 2008

De Tanger à Granada

Je suis dabord retournée à Meknès, question de laver mes trucs et surtout de m'acheter des jeans car les miens tombent en morceaux (ca fait 4 fois je les fais réparer chez le tailleur). Ensuite aurevoir à tout le monde et train vers Tanger où Alexandre mattend. Ca fait étrange d'entendre parler Québécois avec un si gros accent (et un peu trop de sacres...). Mon nouveau compagnon de voyage a 34 ans et viens de la rive sud. Informaticien depuis quelques années, il était tanné de la routine et entreprend un tour du monde denviron 1 an et demi. Il fume un peu trop, habitude que je l'encourage de perdre. Mais bon, sinon ca va on s'entend bien, on a le même budget et on veut voir les mêmes choses.

On a donc pris le traversier de Tanger à Algeciras. Une chance qu'on avait pas acheté les billets à l'avance puisque toutes les traversées sauf celles d'une compagnie étaient annulées pour cause de vagues énormes. Les vagues étaient en effet si grosses qu'elles faisaient pencher d'un coté puis de l'autre. Les préposées nous donnèrent un sac au cas où pendant qu'on entendait les objets de la cuisine tomber. Heureusement mon déjeuner resta dans mon bedon et on arriva à Algeciras. On chercha les bus mais on tomba sur la station de train. J'étais subjuguée d'apercevoir 9 POUBELLES dans la salle d'attente! Dans une seule pièce se trouvaient autant de corbeilles que j'en ai vu pendant mes 4 mois en Afrique de l'Ouest! Le chemin en train vers Granada nous permit de voir de belles mosaiques de cultures sur les colinnes, la plupart étant des oliveraies.

On allat à la rencontre de Emmanuella et Daura, rencontrées via couchsurfing. On reçu un super accueil des deux filles et de leur amis hippies. Le soir on dégusta una muy rica cena española avec entre autres la typique torta de patata. Je pratique mon espagnol et Alex apprend (quand même assez vite) quelques mots. Des peintures et dessins originaux ornent les murs ; nos amies étudient en arts. Nous dormons sur les deux sofas du salon, le mien étant surplombé dune langue geante de 2 mètres, création de Daura. On allait découvrir Granada, une ville magnifique ou l'art est omniprésent.

lundi 14 avril 2008

En résumé

Les wow

  • La vallée du Dadès. Ses paysages contrastants, la randonnée dans le canyon.
  • Le désert. Les ombres sur les dunes de sables au lever et coucher du soleil.
  • Les portes, fenêtres et lampes. Jamais simples, toujours magnifiquement décorées.
  • Chefchouan, la ville bleue. Une ville sortie d'un rêve.
  • La casbah de Goulmima. On se sent comme un explorateur.
Les plus

  • La diversité des paysages. On traverse 8 pays en un seul.
  • L'accueil de toute la famille et les amis de Mustapha. En masse de place pour se loger et on se sent bienvenu.
Les moins

  • Les regards dévoreurs des hommes. Comme s'ils n'avaient jamais vu une femme de leur vie. Marcher en baissant toujours le regard ça vient gossant à la fin. Forte recommandation de sortir toujours accompagnée.
  • Les arnaqueurs. Partout, tout le temps. Etre toujour sur ses gardes.
  • Les toilettes turques...

Chefchouan

Chefchouan est une ville bleutée nichée dans les montagnes du Rif. Ses rues, et batiments peints en bleu, ses petites ruelles coquettes, ses dizines de chats et ses petites boutiques colorées lui donnent un air de décor à la Walt Disney. En descendant du bus on rencontre un couple de Québécois, Priscilla et Hussin. en fait, Hussin est d'origine marocaine, mais vivant à Montral depui s2 ans; il me fait trop rire, il parle presque plus québécois que moi! On passat une journée le fun en leur compagnie. Cette rencontre tombait très bien puisque je cherchais justement un moyen de me départir de certains trucs et de les envoyer à Montréal, et ils acceptèrent de m'aider. Le soir on soupa à un resto très cool ou le propriétaire faisait des tours de magie. Non seulement il accepta qu'on boive du vin mais il envoya aussi quelqu'ubn pour nous montrer ou l'acheter.

Un heureux hasard
Le soir suivant on fit la rencontre de francais ayant croisé un quebecois remontant justement vers l'Espagne et se cherchant de la compagnie. Ils avaient son email. Je luis écrit, il semble intressé à faire un bout de chemin avec une compatriote. Parfait, justement ça me rendait nerveuse de faire le voyage seule. Et pour voyager à petit budget, loger chez des personnes de la place et faire du stop, c'et vraiment mieux à 2. Après une escale à Meknès, question de laver mes trucs et de m'acheter un jean (mon vieux jean tombe en morceaux, ca fait 3 fois je le fais réparer...). J'ai rencontr Alexandre cet après midi à Tanger, il a l'air bien sympathique. Demain on prend le traversier vers Granada (à suivre)

dimanche 13 avril 2008

Bouffe marocaine

Parmi les plats traditionnels, pas cher et que l'on mange souvent dans les restos pour le diner (souper), on compte le tajine et le kafta. Le tajine est composé de légumes (patates, carottes, pois) montés un par dessus l'autre sur un morceau de poulet. Le met est cuit dans un plat en terre cuite de forme pointue, souvent décorée. Le tajine est un objet typique du Maroc, prisé par les touristes. Le kafta est est de la viande hâché (de boeuf bien entendu, on est dans un pays musulman) auquel on rajoute de l'oignon et beaucoup d'épices (sel, poivre, cumin, etc). La viande est faconnée en petites boulettes qu'on fait cuire sur charbon de bois ou dans la poêle. Servis comme tels sur les brochettes ou en sandwich avec tomates et oignons. Ah et si vous voulez du poivre, faut demander puisque les aissaisonnement ici sont le sel et le cumin. Il y a du cumin partout.

Autres plats communs pour le déjeuner/diner (diner/souper) : le couscous aux légumes, la soupe (pâtes avec du lait), le poulet en sauce avec légumes. Les entées (salades, soupes) sont servis individuellement et les plats principaux se retrouvent dans un grand plat commun ou on trempe un morceau de pain dans le plat en question. Le dejeuner (diner) est servi vers 14h-15h et le diner (souper) vers 22h-23h. Oui, 23h. Le petit dejeuner se prend au lever et similaire à celui du Sénégal, pain et café instant.

Plusieurs denrées sont faites maison. Confitures, miel, huile d'olives. Et surtout, surtout le pain. Traditionellement, les femmes font le pain à chaque matin. Oui, à chaque matin. Et pas dans un mixer et dans la machine à pain. Avec les mains et dans un four à bois. Les marocains mangent beaucoup de pain et boivent beaucoup de thé. Le thé est du thé vert auquel on rajoute parfois de la menthe. Sucré et servi dans un grand verre (au Senegal il est extrêmement sucré et servi dans un verre à shooter). Le dessert est composé de fruits dépendamment de la saison. Les patisseries sont mangées lors du gouter (collation).

Transports au Maroc

Au Québec je n'utilise jamais les taxis mais ici on les prend à chaque jour. Les petis taxis font des courses à l'intérieur d'une même ville. La couleur des petits taxis varie d'une ville à l'autre. Bleu ciel à Meknès. Rouge à Casa. Bleu foncé à Errachidia. Jaune à Beni Mellal. Beige pâle à Marrakech. De grand taxis collectifs effectuent les chemins entre les villes ; il y a 2 personnes à la droite du chauffeur et 4 à l'arrière. Pour trouver un grand taxi il faut aller dns les gares de taxis et attendre d'être 6 passagers pour partir. Il arrive que les chauffeurs recouvrent l'intérieur de les portes de panneaux de plastiques (que je trouve assez fashion) pour les protéger. Un autre moyen encore plus économique pour se déplacer est le bus. Surtout pour les trajets montagneux et/ou de nuit, vaut mieux choisir un bus de bonne qualité tels ceux de la reconnue CTM. Un peux plus couteux mais qui sont assurés de ne pas tomber en panne dans le désert ou pire de tomber en bas des montagnes (car oui, ça arrive). Le train peut aussi être utilisé comme liaison entre les grandes villes.

A propos du prix du gaz, il est sensiblement le même, soit 10 dh (1 euro) le litre de régulier. Une chose qui m'a étonnée, il arrive souvent que le chauffeur fasse le plein sans arrêter le moteur. Au début j'avais peur, je me demander si quelquechose allait exploser, mais non. Je me demandais ce qui se passait l'hiver car certaines régions, comme Ifrane, recoivent de la neige. Il parait qu'un chasse neige ouvre alors la voie aux voitures, qui partent une vingtaine à la fois.

Finalement pour se promener sur d'assez courtes distances, on a marche aussi beaucoup. Dans les petites ou moyennes villes, il arrive souvent que même si un énorme troittoir de 8 mètres borde la route, les piétons préfèrent marcher dans la rue. Je ne sais pas pourquoi mais c'est comme ça. Les personnes à pied peuvent aussi faire du stop dans les places ou il est difficile de se trouver un véhicule ; on peut y faire d'intéressantes rencontres.

A propos du hijab

Bon bon. Sujet délicat. Je me contente d'énoncer les faits sans plus. Certaines femmes le portent d'autres non. Aux yeux des occidentaux ne sachant rien de l'islam, il aparait comme un signe de soumission. Or, pour elles, c'est un signe de respect. D'abord envers elle-même et Dieu, puis envers les hommes. Le Coran le recommande fortement. Mon échantillonnage est très limité mais c'est ce que disent toutes les filles musulmanes. Il possible que certains parents imposent à leur fille le port du hijab mais généralement c'est la fille elle-même qui choisit de le mettre ou non. Le porter est un signe de respect et de fierté d'être musulmane. Celles qui ne ne le portent pas reconnaissent que ça serait mieux de le porter, mais ne le portent pas pour diverses raisons, (une étant que c'est une habitude à prendre dès le jeune âge).

Rabat

Après un lon voyage de nuit on arrive aux petites heures chez Rachida, la tante de Mustspha. On se repose puis on va visiter le mausolé de Hassan II et Mohammed V, surveillé par des gardes dans leur petit habit rouge avec leur petit chapeau. Ce momument est très important pour tous les marocains. A l'entrée il y en a 2 montés sur des chevaux blancs, qui se restent sur place comme des statues ; vraiment, je sais pas trop ils servent à quoi à par se faire prendre en photo par les touristes.
On va ensuite à la Villa des Arts ou il y a des peintures d'artistes marocains. Petite villa cute, musique et fontaine apaisantes. On découvre le musée virtuel qui renferme des bornes interactives intéressantes. Le lendemain on visite une nécropole romaine en ruines. Trop cool les inscriptions romaines et les morceaux de statues. Dire que c'est vieux de presque 2000 ans. En plus il y a des cigognes partout.

On se dirige vers le port ou on arrive après avoir passé dans un quartier bleu et blanc ou je me fait attraper par des musiciens de gnawa voulant quelques dirhams, (voir video). On descend, d'un côté de la mer il y a des surfer et de l'autre des vagues énormes qui viennent ensevelir les quais. On termine la journée par une des activités préférées des (hommes) marocains: regarder le monde passer, assis dans un café. A gauche, puis à droite, comme si on regardait un match de tennis.

Photos ici:
http://picasaweb.google.fr/IzzabelleM/Maroc_Rabat

Cascades d'Ouzoud

On prend le bus de Marrakech à Beni Mellal. Sur le chemin on apercoit plusieurs drapeaux marocains. Sur le bord de la route, les murs des maisons et des commerces, même sur les voitures. C'est que le Roi fait une visite dans la région pour lancer divers projets sociaux. La route est même bloquée pour le passage de sa Majestée, qui est accueillie comme une rock star, chacun espérant le voir ou lui baiser la main. En taxi, on croise le convoi de camionettes noires et lustrées du Roi.

Après un long chemin serpentant à travers les montagneson arrive à Ouzoud. Les blanches cascades tombent sur 2 paliers en plusieurs jets. Des plantes d'un vert vif poussent aux abord grâce à l'humidité constante. Des singes magots se promènent sur les falaises environnantes. Le blanc de l'eau rapelle celui des oiseaux volant en couple, tournoyant près des chutes. On prend le thé à un café donnant sur ce décor de conte. Il était une fois...

On aurait du rester une nuit pour faire une rando mais les plans exigent qu'on parte. On repars vers Beni Mellal à bord d'un taxi d'enfer, filantà toute vitesse dans les courbes serrées des montagnes dans un épais brouillard ; je capotais, mais j'ai survécu.