mardi 6 mai 2008

Corrida de toros

Les corridas de taureaux se déroulent habituellement à chaque dimanche (à Seville), à la plaza de toros de la ville. Certains espagnols y assistent avec joie mais un grand nombre de personnes sont contre ces corridas. J'y suis allée par curiosité, afin de savoir comment ça se déroulait. Mais finalement je me sentit mal de contempler ce spectacle lors duquel on tue par plaisir, alors je suis sortie avant la fin.

Le déroulement. Les personnes costumées font leur entrée, ponctuée par la musique de l'orchestre. Le toreador à la cape rose prendre place en face de la porte par laquelle sortira la bête et attend. Le taureau sort en flèche et se jette sur l'homme qui l'évite avec sa cape. L'animal est si enragé qu'il se met à foncer dans tous les coins de l'arène avec ses cornes. D'autres toreadors arrivent et l'agacent, puis vont se cacher derrière les panneaux de métal. Un cavalier fait son entrée sur des sons de trompette, son cheval portant une armure rembourrée. Celui-ci se place près du taurequ et le pique en lui enfonçant une lance pointue dans le dos, afin de l'affaiblir. Le taureau fonce de toutes ses forces dans le cheval pour se défendre. La monture n'a pas conscience de ce qui se passe puisqu'elle a les yeux couverts. Le cavalier aussi est protégé, ses pieds dans un boitier de métal. Le cheval repart sur des sons de trompette. Le toreador principal et 4 autres réapparaissent et piquent tour à tour des petites lances colorées dans la bête qui demeureront attachées sur celle-ci. Le combat me parait injuste; ils sont 6 autour de lui, ils l'affaiblissent petit à petit et n'hésitent pas à fuir et à aller se cacher. C'est comme regarder un match en sachant d'avance qui va gagner. Si au moins ils en épargnaient un de temps en temps. Mais non, inévitablement le taureau meurt à chaque fois. Le seul suspense étant si le matador résussira à faire beaucoup de passe et à "bien tuer" l'animal. Le matador réapparait, cette fois-ci avec une cape rouge. Il provoque la bête et la fait tournoyer autour de lui pendant que l'orchestre joue. Lorsqu'il réussit bien son jeu, la foule lance des Olé! Ensuite vient le temps d'abréger ses souffrances en lui enfonçant presque complètement une épée dans le dos. Cette partie est particulièrement difficile à regarder lorsqu'il rate son coup. Lorsque le taureau s'écroule on lui donne un rapide coup de couteau dans la tête, pour s'assurer qu'il soit mort. Un attelage de 3 chevaux arrive, on attache la bête et on la traîne en lui faisant faire le tour de l'arène. La musique finale joue pendant que des hommes courent à côté du taureau vaincu, faisant claquer des fouets.

Si le toreador a bien performé, la foule se lève et fait tournoyer des mouchoirs blancs dans les airs. L'homme fait alors le tour de l'arène en remerciant le public qui lui jette des fleurs ou leur chapeau. Relativement à la satisfaction du public, le toréador reçoit un prix. Le 3e étant une oreille dela bête. Le 2e prix, deux oreilles. Le 1er prix, la queue. Lorsqu'un toreador performe de manière exceptionnelle plusieurs fois de suite, la foule le soulève et le porte jusqu'à l'hôtel de ville.

Beaucoup d'espagnols n'aiment pas ces torridas, n'y assistent pas et souhaitent les voir disparaître. Les taureaux sont traités de façon ignoble afin qu'ils soient enragés à leur arrivée dans l'arène où on les tue simplement pour le plaisir de tuer. On m'a dit que s'il n'y avait pas les corridas, cette race de taureau aurait disparue puisque sa viande est dure. On m'a aussi dit que la viande de ceux qui sont tués, quoi que dure, est vendue par la suite. Quoi qu'il en soit reste que ça ne nous donne pas le droit de les maltraiter de la sorte. Il arrive que des personnes viennent manifester leur désaccord avant le début de la corrida. Un parti politique Anti-Taurino a même été créé, leur seul programme étant de supprimer ces corridas, acte gratuit de cruauté envers les animaux. Je me suis sentie mal d'y assister, chose certaine je n'y retournerai pas..

Si vous êtes curieux, voici l'arrivée du taureau

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